Ouidoo Blog: Comment lutter contre la pollution intérieure ?

Dans l’imaginaire collectif, la pollution serait extérieure et proviendrait de la circulation automobile, du smog, des transports, des industries, de l’ozone troposphérique…

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Et avec tout ça, on en oublie complètement la pollution intérieure !

Pourtant, dans certains logements, l’air serait 2 à 5 fois plus pollué qu’à l’extérieur, aussi bien en ville qu’à la campagne. Après des travaux, comme de la peinture par exemple, l’air serait même jusqu’à 1000 fois plus pollué !

Il est assez difficile de se rendre compte que l’air est pollué puisque nombre de polluants sont indétectables olfactivement. Certains peuvent simplement irrités les yeux et les muqueuses mais d’autres peuvent avoir des impacts graves, en entraînant plusieurs années après l’exposition, des maladies respiratoires, cardiaques ou des cancers.

D’où vient la pollution intérieure et comment lutter contre ?

Cette contamination de l’air provient d’une foule de choses très diverses que nous vous avons détaillé ci-dessous avec des solutions à mettre en œuvre. Cependant, gardez en mémoire que le moyen le plus simple, le plus économique et le plus efficace, reste d’ouvrir vos fenêtres quelques minutes tous les jours. De préférence, le matin avant 9 h et le soir après 20h, en été ET en hiver, et cela même si ce n’est pas toujours évident lorsqu’il fait -10°C.

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1. Des matériaux de construction et de bricolage

La peinture, les vernis, les colles, les isolants, les revêtements de sols, de murs et de plafonds contiennent des particules appelées COV (Composés Organiques Volatils). Les COV sont issus à 90% de produits naturels et à 10% de la pétrochimie (formaldéhyde, benzène, solvants organiques, éthers de glycol, hydrocarbures, etc). Ces derniers sont malheureusement ceux que l’on trouve le plus dans les habitations et sont classés comme cancérigènes certains.

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Comment lutter ?

Recherchez des peintures étiquetées « Zéro COV » ou « Faible COV » qui ne contiennent ni produits toxiques, ni solvants.

2. Du chauffage, de la ventilation et de la climatisation

Selon plusieurs études, un mauvais réglage de ces appareils peut entraîner un développement anormal de l’humidité et contribuer à la prolifération d’acariens et de moisissures présentes dans 1/3 des logements. Celles-ci sont invisibles à l’œil nu. En plus de dégager du formaldéhyde, l’humidité peut être responsable de diverses pathologies respiratoires.

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Comment lutter ?

Nettoyez régulièrement le système de ventilation en retirant la poussière puis changez les filtres.

Maintenez un taux d’humidité sain entre 40 et 60 % et une température intérieure avoisinant les 19°C.

Surveillez l’apparition de tâches vertes ou noirâtres sur les murs, sols et plafonds, des pièces chaudes et humides comme les salles de bain.

3. Les chaudières, cheminées et poêles

Si ces appareils sont vétustes ou mal entretenus, ils peuvent dégager du monoxyde de carbone qui est un gaz inodore, incolore et mortel à haute dose.

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Comment lutter ?

Evitez les cheminées à foyer ouvert et privilégiez les inserts et les foyers fermés.

Faites régulièrement réviser vos sources de chaleur.

4. Les matelas ou le mobilier

Ces éléments peuvent contenir des colles toxiques, du formaldéhyde et d’autres produits chimiques nocifs en plus des peintures, laques et vernis qui les recouvrent.

Ces produits chimiques peuvent être préjudiciables aux personnes souffrant d'allergies et d'asthme, tout en contribuant à des maladies graves telles que le cancer.

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Comment lutter ?

Essayez d’acheter des meubles en bois qui n’ont pas été traités au formaldéhyde, cherchez des meubles qui ne contiennent pas de colles toxiques et qui sont à faible teneur en COV.

Misez sur la certification Greenguard qui garantit que les produits et matériaux utilisés émettent des produits chimiques en faibles doses.

Tous les produits certifiés doivent satisfaire à des normes strictes, en matière d'émissions chimiques, qui sont basées sur des critères établis par les principales agences de santé publique.

Laissez-vous tenter par des meubles de seconde-main, qui en plus d’êtres tendances, sont moins nocifs puisqu’ils ont déjà évacué la plus grande partie de leurs dégagements chimiques.

5. Les produits de ménage & d’entretiens, les produits cosmétiques

Les cires et de nombreux produits de nettoyage, de désinfection, de dégraissage ainsi qu’une grande partie des cosmétiques contiennent tous des solvants organiques.

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Comment lutter ?

Pour nettoyer, privilégiez des ingrédients naturels tels que le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc distillé, le jus de citron, l’eau chaude, le sel et le savon de Marseille. Vous pouvez également vous tourner vers des produits bio ayant subi un processus d’hydrolyse.

Concernant les produits cosmétiques, évitez tous les aérosols du type désodorisants ou laque pour cheveux Vous pouvez également télécharger l’application Yuka qui scanne la composition des produits cosmétiques et indique les éléments nocifs qui s’y trouvent.

6. Les produits contenant des parfums synthétiques : parfums d'intérieurs, bougies, encens...

La plupart des parfums contenus dans ce genre de produits sont dérivés du pétrole et infusent dans l’air des dizaines de produits chimiques nocifs pour la santé.

En majorité, l’impact par inhalation de ces produits n’a pas été testé sur l’homme. Et pour cause, des études montrent qu’ils contiennent des phtalates, un produit chimique classé parmi les perturbateurs endocriniens.

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Comment lutter ?

Achetez des produits sans parfum et sans formaldéhyde (présents dans l’encens, les bougies les assainisseurs d’air…).

Si vous souhaitez que votre logement embaume, faites chauffer dans une casserole un mélange d’eau, d’oranges et d’épices.

7. La cuisson

La cuisine est un haut lieu de pollution atmosphérique. La cuisson des aliments produit des polluants toxiques comme du dioxyde d'azote, du monoxyde de carbone, des particules, des formaldéhydes, de l’acroléine et des hydrocarbures aromatiques polycycliques.

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Comment lutter ?

Ouvrez la fenêtre pendant ou après la cuisson de vos aliments et pensez à allumer la hotte.

8. Le tabac

La fumée de cigarette produit plus de 4000 produits chimiques et touchent même les non-fumeurs (fumeurs passifs) en provoquant tous les problèmes liés à la cigarette que l’on connaît bien : irritation des yeux, des muqueuses, crises d’asthmes, cancers…

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Comment lutter ?

Tout simplement, ne fumez pas à l’intérieur.

9. Les émanations naturelles

L’activité humaine n’est pas la seule responsable de la pollution. La nature produit, elle aussi, son lot d’éléments toxiques dont un, assez méconnu, qui l’est tout particulièrement : le gaz radon.

Le radon est un gaz naturel, sans couleur, sans odeur et radioactif qui se forme suite à la dégradation de l’uranium et du radium présents naturellement dans les sols, l’eau et les rochers.

Ce gaz a la capacité de s’infiltrer dans les foyers par les fissures, les fondations, les canalisations et les puisards. Du fait de sa radioactivité, il est la deuxième cause de cancer des poumons après la cigarette et devant l’amiante.

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Comment lutter ?

Les zones à risques ont été répertoriées et cartographiées avec précision par les organismes gouvernementaux. Vous les trouverez facilement sur internet.

Il est également possible d’acheter des détecteurs de gaz radon.

D’autres astuces…

Fermez les portes qui donnent accès au garage afin de limiter la propagation de gaz d’échappement, d’essence et de produits nocifs.

Achetez un purificateur d’air

Disposez des plantes dans le logement :

Elles absorbent le dioxyde carbone puis relâchent de l’oxygène : géraniums, plante araignée, dracaena, ficus, fleur de lune, fougère de boston, langue de belle-mère, aloe vera, chamaedorée…